La France, comme la plupart des pays de l’Union européenne, est dépendante de l’extérieur pour ses approvisionnements en métaux, et particulièrement en métaux stratégiques qui sont en tout état de cause peu ou pas présents sur le territoire national ; en outre, la production minière ou métallurgique de certains métaux stratégiques fait l’objet de situations d’oligopoles ou de monopoles induisant des risques spécifiques d’approvisionnement.
30 mars 2013

Les filières qui utilisent dans leur processus de production industrielle de tels métaux doivent pouvoir mesurer avec précision leur degré de dépendance économique et géostratégique à l’égard de ces ressources, afin de prévenir au mieux les risques qui pourraient les affecter, et préserver ainsi les conditions de leur compétitivité.

Conscients d’un tel enjeu, le Ministère du Redressement productif (DGCIS) et celui de la Défense (Délégation aux affaires stratégiques – Direction générale de l’armement) ont lancé, dans le cadre du Pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques (PIPAME), l’étude « Enjeux économiques des métaux stratégiques pour les filières automobile et aéronautique », dont la réalisation a été confiée au cabinet Sofred Consultants. Un diaporama présente la démarche et la méthodologie développées dans cette étude.

L’étude procède en particulier à une analyse prospective à un horizon de dix ans. Cette analyse est centrée sur un ensemble de neuf métaux stratégiques : le chrome, le molybdène, le niobium, le vanadium pour la filière aéronautique ; le dysprosium, le néodyme, le platine, le palladium pour la filière automobile, et le lithium commun aux deux filières.