La R&D française sur le recyclage des métaux critiques est dynamique et productive (60 articles et 40 brevets déposés en 10 ans). Les terres rares et les platinoïdes sont les métaux les plus étudiés. Les DEEE, les batteries et les effluents industriels sont les déchets les plus étudiés : ils représentent une grande proportion de la mine urbaine. Parmi les 23 principaux acteurs français, on compte 12 entités publiques et 11 sociétés privées, avec pour toutes une très forte capacité à coordonner la recherche (montage de consortiums).
Les compétences techniques des acteurs de R&D français sont surtout relatives à la séparation des matériaux, l'extraction et la purification des métaux. Le tri et la préparation des déchets sont peu couverts. L'hydrométallurgie représente plus de la moitié des projets.
Les compétences sont fortes sur le recyclage des terres rares et des platinoïdes, ainsi que du cobalt, du lithium, de l'indium et du tantale. A l'inverse, certains métaux sont peu traités : scandium, béryllium, germanium, bismuth, antimoine et sélénium.
L'industrialisation des projets de R&D est encore faible d'après le niveau de TRL observés et le nombre de projets ayant conduit à un brevet.
Les pouvoirs publics pourraient à l'avenir accompagner la R&D sur le recyclage des métaux critiques selon les orientations suivantes :
- Mettre en réseau et former les acteurs de la R&D ;
- Assurer le portage politique du sujet métaux critiques ;
- Apporter des financements plus efficaces ;
- explorer les pistes techniques identifiées et présentées dans le rapport ;
- Etudier et faire évoluer l'environnement technico-économique des projets.