A la demande du Ministère de la transition écologique et solidaire, l’Ineris et le BRGM ont travaillé sur l’utilisation du cyanure dans le traitement des minerais. Le résultat de ces travaux est public et accessible en version numérique.
23 janvier 2019

L’Ineris a réalisé une synthèse des bonnes pratiques relatives à l’utilisation du cyanure pour le traitement de l’or dans le contexte spécifique guyanais. Ce travail s’est basé sur l’analyse de l’accidentologie connue, les réglementations en vigueur et les bonnes pratiques existantes aux échelles nationale et internationale (notamment le code international du cyanure). Les principaux accidents identifiés sont liés aux étapes de transport de cyanure et de stockage des résidus miniers. Une attention particulière doit donc leur être portée, notamment en termes d’inspection à mener et de maintenance. L’Ineris recommande de développer une vision globale d’un site d’exploitation dans le temps (de la phase de développement et de construction jusqu’à la post-fermeture de la mine) et dans l’espace à l’échelle du bassin versant.

Le BRGM a produit un inventaire des technologies de substitution du cyanure pour le traitement des minerais d’or en Guyane, incluant les procédés au stade de recherche, développement et innovations. Cette note dresse les avantages et inconvénients de ces différentes technologies en termes de performance. Des techniques de substitution au cyanure permettant la mise en solution de l’or existent, certaines sont applicables à l’échelle industrielle ou sont en phase de développement mais aucune n’a atteint le niveau de maturité ni la robustesse des procédés au cyanure et toutes présentent des coûts d’exploitation supérieurs. Par ailleurs, elles présentent des enjeux similaires en termes de transports et de stockage de matières dangereuses, de maîtrise des risques associés aux procédés de traitement.

Il ressort des deux notes l'importance de la formation des personnels pour la maîtrise des risques.